La Cité nationale de l'histoire de l'immigration, à la porte Dorée, occupée depuis près de quatre mois par des salariés sans-papiers qui réclament leur régularisation, a été à nouveau fermée au public avec pour objectif de "mettre un terme à l'occupation".
"Les usagers ont progressivement déserté la Cité et les activités normales de l'établissement ont été gravement perturbées", déplore l'établissement dans un communiqué. "En conséquence, pour garantir la sécurité des personnes et des biens, les instances de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration ont décidé de mettre fin, ce jour, aux accords antérieurs et de fermer l'établissement au public pour mettre un terme à l'occupation", annonce-t-elle.
Le hall du musée est occupé depuis le 7 octobre 2010 par quelque 500 personnes, en majorité des travailleurs d'origine subsaharienne soutenus par la CGT, des associations et des partis politiques de gauche. Ils demandent l'application d'un accord conclu en juin 2010 avec le ministère de l'Immigration qui prévoyait la régularisation d'environ 6.000 travailleurs.
Le musée avait été fermé une première fois début décembre pendant une dizaine de jours, avant de rouvrir après un accord entre la direction et les soutiens des sans papiers. Il prévoyait qu'ils allègent leur temps de présence en libérant les locaux chaque soir. Mais selon la direction, "la situation s'est progressivement enlisée et dégradée: (...) non respect des règles intérieures, insalubrité, personnes stationnant ou circulant en trop grand nombre dans les espaces ouverts au public". Elle évoque également "des incidents sérieux, et notamment des menaces à l'encontre du personnel, intervenus à la fin de l'année 2010 et au début du mois de janvier. Une démarche engagée afin d'améliorer la situation sur le site (...) n'a pas rencontré de succès auprès des occupants et de leurs soutiens