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Mobilisation citoyenne réussie place Félix Eboué le 6 avril pour un projet alternatif



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imanche 6 avril, une mobilisation citoyenne s’est déroulée place Félix Eboué, dans le 12ème arrondissement. Organisée par l’association des Riverains du Quartier Daumesnil-Reuilly, cette rencontre a permis la participation d’environ 500 personnes résidentes et commerçants du quartier, sur une durée de plus de 3 heures. Sur place, 330 personnes ont signé la pétition exigeant un moratoire sur les travaux de la place, un chiffre qui s’ajoute aux 645 signatures obtenues avant et pendant l’événement via la plateforme change.org, soit près de 1000 signatures obtenues en date du 07 avril 2025.

Au cœur de l’espace, une exposition présentait les bénéfices d’un projet alternatif conçu par des urbanistes et architectes membres de l’association pour améliorer le plan prévu par la mairie du 12e. Sous le soleil et au son d’une fanfare, la rencontre citoyenne proposait également des temps d’échange avec les architectes et urbanistes présents pour mieux comprendre les enjeux de la rénovation en cours.

Photo 5.jpgDes habitants inquiets _ Au gré des échanges, l’association a pu constater la grande frustration générée par la phase de concertation réalisée en amont du projet, dont les résultats étaient de fait déjà actés, ainsi que les griefs à l’encontre des nuisances induites par le plan de circulation en fer à cheval. Imposé par la mairie, ce plan est décrié là où sa mise en œuvre s’est faite sur des espaces inadaptés, comme à Bastille ou Place de Catalogne. Les riverains souffrent de l’apparition régulière de bouchons qui engendrent des risques pour les piétons et cyclistes dans un entrelacs de voies difficiles à emprunter, mais aussi des nuisances sonores liées aux véhicules de secours et autobus, régulièrement bloqués. Les commerçants, quant à eux, constatent que les clients évitent désormais le secteur. « Le quartier se transforme, mais pas dans le bons sens » a ainsi déclaré l’un d’eux « on est seuls face à ces problèmes ». Les usagers s’inquiètent également du risque de contournement de la place par les lignes de bus 46 et 29, dont la vitesse commerciale est fortement pénalisée.

Photo 2.jpgPédagogie sur les solutions_ L’association n’a pu présenter son projet alternatif à l’équipe municipale, faute de réponse.  C’est donc auprès du grand public qu’elle a choisi de s’adresser pour proposer un concept de place comme lieux de vie et d’échanges de tous types (familles, mobilité, commerces) avec un plan de circulation multi-usages plus sécurisé. Le projet conserve et agrandit la plateforme centrale en libre-accès voulue par la mairie mais suivant une approche restaurant une logique circulaire, fluide et donc également mieux adaptée aux enjeux de réchauffement climatique sur les îlots de chaleur. Les architectes ont également restauré les caractéristiques patrimoniales et esthétiques parisiennes qui passe par une disposition végétale généreuse avec un alignement d’arbres préservant les perspectives sur le monument central.

Photo 1.jpgLes représentant politiques venus discuter avec les habitants ont brièvement pris la parole : Mme Valérie Montandon, élue dans l’opposition à la mairie d’arrondissement et conseillère de Paris a ainsi souhaité « que le dialogue puisse se faire sereinement sur ce sujet », à la fois au niveau du 12e et au sein du Conseil de Paris. M. Benoît Pernin (Horizons) a souligné l’aspect « très constructif du travail de l’association, qui dépasse la critique facile en proposant une alternative ». L’association France Nature Environnement Paris, dont est membre l’association des Riverains, s’est s’exprimée par la voix de son co-président M. Yves Contassot : « les projets urbanistiques doivent intégrer la dimension environnementale et sociale » a-t-il souligné « en l’état, et faute d’études d’impact sérieuses, certaines rénovations se révèlent non-écologiques et difficiles à vivre. Face à cela, le Préfet réclame une étude d’impact globale à l’échelle de la ville de Paris ».

Photo 4.jpgL’association des Riverains regrette vivement la « politique de la chaise vide » choisie par la mairie face à ses administrés et réitère son vœu de dialogue. Citant Pierre Waldeck Rousseau, sa présidente Liliane Valli rappelle que : « L'homme ne peut rien faire en bien qu'en s'associant. Il n'y a pas d'outils plus merveilleux pour les grandes œuvres. »

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