A l’occasion de la réunion publique des conseils de quartier Aligre/Gare de Lyon et Bercy, sur le thème « Retrouver les berges de Seine » qui s’est déroulé mercredi, le sujet des tunnels fut abordé. Porc mémoire, et pour ceux qui découvrent le sujet, voici ce que nous écrivions il y a quelques mois. Celles et ceux qui avaient participé à la campagne de 2001 se souviennent de ce thème, largement sur-exploité par la majorité actuelle (alors dans l’opposition). 10 ans plus tard, le bilan est bien loin des intentions.
Le 12eme arrondissement compte 3 tunnels urbains : rue de Rambouillet, rue Proudhon et Boulevard de Bercy. Ces 3 axes relient notre arrondissement au quartier de Bercy. La Mairie actuelle n’a pas (depuis 2001) de projets concrets concernant ces espaces (excepté l’éclairage, un faux plafond et un peu de peinture pour la rue Proudhon et une piste cyclable dans une ambiance « bleu » pour le boulevard de Bercy), pourtant importants qui offriront enfin une unité aux quartiers de l’arrondissement.
Concernant le tunnel de la rue Proudhon, nous pouvons imaginer créer une « bulle » qui isolera les piétons qui circulent sous ce tunnel : aménagement, éclairage et trottoirs insonorisés peuvent être créés. Avec l’aide des écoles de design et d’architecture (pourquoi ne pas créer un partenariat avec le lieu du design, situé rue du Faubourg Saint Antoine), un projet particulièrement innovant peut voir le jour.
Pour la rue de Rambouillet, l’aménagement est à nos yeux plus complexe mais également important. Le « no man’s land » entre la rue de Rambouillet et la rue de Bercy ne doit plus exister. En concertation avec l’ensemble des acteurs nous pouvons imaginer de créer sur l’un des trottoirs, un espace plus humain, insonorisé et sécurisé. Cette portion de rue est empruntée par de nombreux riverains pour rejoindre le Viaduc des Arts et la place Rambouillet et ses commerces.
Une même approche doit être travaillée pour celui du boulevard de Bercy, cependant moins utilisé par les piétons.
Ces 3 aménagements doivent être une priorité dans les années à venir. Mais encore une fois, ils ne seront viables que s’ils s’inscrivent dans un aménagement global. La Ville de Paris doit avoir une vision entière comme cela fut le cas pour la création de la promenade plantée ou du quartier de Reuilly dans les années 1990.