Le logement sera l’un des grands défis de la mandature. D’abord les intentions, les promesses : l’exécutif parisien s’est engagé à créer 10 000 logements par an. Pour créer de nouveaux logements, la ville va « utiliser tous les leviers », a prévenu la Maire de Paris. Comme transformer les 200.000 mètres carrés de bureaux obsolètes, réviser le plan local d’urbanisme, poursuivre la politique de préemption, mais aussi - et surtout - amplifier le rythme des constructions. Pour ce faire, Anne Hidalgo a prévu de réunir tous les acteurs (publics et privés) du secteur le 23 juin. A l’heure actuelle, 107.000 Parisiens demandent chaque année un logement social - en vain généralement. La vérité est que ces 13 dernières années, plus de la moitié des logements (sociaux financés)existaient déjà et ont été acquis pour être conventionnés en logements sociaux. Entre 2001 et 2014 seuls 2.500 logements par an ont été construits.
Depuis des années, la politique de la ville a été jugée peu efficace pour réduire la concentration de populations sociologiquement fragiles et réussir l’insertion économique et sociale. A Paris, et en particulier dans le 12eme, la politique de la ville doit d’abord mettre au cœur le rééquilibrage social et économique des quartiers avec pour objectif une harmonie retrouvée en mettant en œuvre tous les principes de la mixité sociale au service des citoyens.
Nous devons ainsi tout mettre en œuvre pour construire de nouveau logement. Nous pensons bien sûr à la zone Bercy-Charenton mais aussi à l’ancienne Caserne de Reuilly. Ces deux espaces, qui vont devenir de nouveaux quartiers, doivent prendre en compte mixité sociale, accès à la propriété mais aussi cadre de vie et intégration à l’arrondissement. Nous refusons qu’ils se transforment en futur « quartiers fermés ». Dans le domaine du logement, la ville possède tous les pouvoirs : attribution, construction, financement… .Elle peut aussi, sans aucun problème, parler avec l’Etat mais aussi la Région (espérons-le !) pour qu’il lui donne les moyens d’agir (reventes de terrain, occupation sans verser de loyers…). Bref, pour espérer inverser la courbe des demandeurs de logements, la ville doit réellement mettre en place un plan de grande ampleur qui prend en compte l’ensemble des problématiques. Elle doit avoir une vision.
Derrière la problématique du logement se cache tout simplement le visage du Paris de demain. Nous nous féliciterons toujours de la construction de nouveaux logements. Mais, plus que jamais, nous devons réfléchir, dans la concertation et l’écoute, à l’avenir des friches encore disponibles dans notre arrondissement. Nous devons nous battre pour une harmonie réelle entre les différents quartiers du 12eme. Une harmonie sociale, économique et du « bien vivre » ensemble.