Le problème des déplacements dans la capitale, tout comme d’autres, ne seront pas réglés, s'ils ne sont pas traités d'une façon globale. C'est à dire en liaison très serrée avec la région Ile de France. Chaque jour, en effet, près de 800 000 franciliens viennent travailler dans la capitale et parallèlement, plus de 300 000 parisiens vont travailler en banlieue.
Certes la loi n'envisage pas aujourd'hui une dimension régionale pour résoudre ces problèmes de flux quotidiens. Certes la ville travaille en liaison avec les communes riveraines mais rien nous empêche de réclamer une autorité unique, peut être une communauté urbaine, afin d'appréhender la situation en amont. D'autant plus que la région est responsable des transports en Ile de France avec tous les problèmes financiers afférents à cette situation.
Une autorité unique, il n'y a pas d'autre solution.
Lutter contre la pollution tout en facilitant la vie des parisiens dans les déplacements, telle est bien aujourd'hui la problématique. La Ville de Paris doit être audacieuse et responsable. Pour n'avoir point eu de vision globale depuis le départ, mais des engagements idéologiques, nous nous trouvons aujourd'hui face à des embouteillages provoqués par des aménagements de voirie indépendants les uns des autres. Il apparaît donc que la politique de la ville pour lutter contre les nuisances qui était un souhait volontaire, se dilue jour après jour dans une guerre idéologique contre la voiture réduisant ainsi à néant les efforts demandés, avec raison, pour lutter contre cette pollution. Combien d'aménagements provoquent des embouteillages, facteur de nuisances, dans des avenues et des rues dont la circulation était fluide il y a encore quelques semaines ou quelques mois, sans oublier les engorgements des voies secondaires.
La diminution des places de stationnement et de parking aggrave la situation. Ce qu'il faut au contraire c'est favoriser la création de parcs de stationnement autour de Paris et dans les gares franciliennes afin de permettre aux habitants de la région Ile de France de laisser leur voiture aux portes de la capitale. Mais il faut également créer des parkings résidentiels pour permettre aux parisiens de laisser leur véhicule en sous-sol et non pas en surface, puisque la ville veut récupérer l'espace pour d'autres formes de déplacements ou d'activités.
A propos des déplacements dans Paris, la politique de l’actuelle majorité, ne peut réussir sans le concours de la RATP. Or aujourd'hui, force est de constater que celle-ci n'est pas à la hauteur. Le nombre d'autobus n'a pas été augmenté alors que les couloirs de bus ont été créés sur la chaussée afin de faciliter leur circulation. Par ailleurs, le métro est sans cesse stoppé par "des incidents techniques" des pannes et autres arrêts qui portent préjudice à la réputation de la régie. Telle est bien la question qui est posée pour mettre en œuvre l'efficacité d'un plan de circulation qui veut valoriser les transports en commun.