Par Brahim Bouselmi, Invité permanent des conseils de quartiers Paris 12eme
Les conseils de quartiers sont indéniablement une belle initiative participative permettant une implication des habitants dans la vie locale. Le budget participatif, nouvelle innovation de ce concept, devait lui aussi permettre une intégration des desideratas des habitants dans leurs espaces urbains.
Néanmoins, la réalité partisane n'a pas laissé de place à une vraie démocratie participative et à une vraie concertation en amont des projets. D'autant plus, que la somme des intérêts particuliers ne fait pas toujours l'intérêt général. Renforcer par le manque évident de diversité d'opinion au sein des acteurs permanents de ces conseils de quartiers. Pour l'exemple, la question de la piétonisation de la rue du rendez-vous.
Certains habitants de cette rue souhaiteraient la fin de la circulation des véhicules dans cette rue. A la réunion de mardi 2 avril, aucun représentant des commerçants, ni aucune sollicitation de leurs avis sur cette question. Car nous savons bien que leurs avis n'iraient pas forcement dans le sens du conseil de quartier Nation-Picpus. La fin de la circulation engendrerait une augmentation des problèmes logistiques de livraisons pour ces commerçants. De surcroit, les effets connexes sur leurs chiffres d'affaires, en ces temps de crise, rendent imprévisibles leurs évolutions. Mais il a été constaté généralement une baisse de l'activité de 10% à 30%.
Il nous parait évident aujourd'hui que toutes les décisions de cette nature devrait être visualisées à l'aune de l'impact socio-économique environnant. Et que la concertation de tous les habitants devrait être effectuée de manière active par les conseillers de quartiers.
L'impact de la disparition de l'enseigne SURCOUF en est un bel exemple.
Commentaires
Et comment expliquez-vous que la quasi totalité des rues les plus commerçantes de Paris soient piétonnes : Daguerre, Cler, Levis, Poncelet, Montorgueil ..... sans compter la rue du Midi à Vincennes piétonne tous les samedi après midi.
Sans faire de polémique, la rue de levis n'est pas piétonne et les rues les plus commerçantes de Paris ne le sont pas non plus (rue du cherche midi, champs Elysées, faubourg saint honoré, rue du commerce...). Le plus important est qu'une réelle concertation doit préexister avant de prendre des décisions ayant un impact, de surcroit économique.