Paris est une ville en retard sur l’utilisation et l’optimisation des nouvelles technologies et plus généralement, sur le digital. En effet, alors que la ville de Londres vient d’embaucher l’ancienne patronne de Facebook Europe pour s’occuper de l’attractivité de son territoire en matière d’innovation, que New-York s’est adjoint les services de Rachel HAOT, égérie 2.0, aux commandes de la destinée digitale de cette ville, Paris reste sur le bord du chemin. Ces initiatives témoignent de la poussée de l’omniprésence des réseaux numériques dans la vie quotidienne des citadins qui modifie fortement l’accès aux services et aux ressources de la ville.
En ce qui concerne Paris, ce qui est finalement regrettable, c’est à la fois le manque d’ambition mais surtout de vision de l’actuelle majorité dans ce domaine. Une étude récente montre, par exemple, que la ville de Paris est classé 5eme sur l’utilisation de twitter…. Angers étant à la tête de ce classement.
2 axes peuvent et doivent être développés : la vie quotidienne et l’attractivité de la capitale pour l’e-commerce et les start-up.
Au-delà de son utilisation, le digital est aujourd’hui un enjeu concernant notre vie quotidienne, les usages et l’attractivité. C’est surtout la ville de demain que nous pouvons construire. Alors oui, il existe ici ou là des initiatives. Mais nous considérons que le digital doit être au cœur de toutes les démarches et non pas géré à côté. Un tel écosystème doit instaurer un nouveau rapport entre les citadins et l’espace public, sa vie quotidienne. Il peut par exemple s’agir d’une application via son téléphone portable afin de prévenir les services municipaux pour qu’ils interviennent pour signaler l’endommagement de panneaux routiers, l’apparition de nids de poule sur la chaussée, un éclairage défectueux dans les rues…. Mais aussi connecter les étudiants à des sites de jeunesse, trouver une activité lorsque les parisiens ne sont pas chez eux ou sont sur le point de sortir et aussi obtenir des informations de nature touristique.
En matière économique et d’attractivité, dans un marché numérique dominé par les réseaux sociaux, les applications mobiles et l'e-commerce, Paris doit enfin s'imposer comme un nouvel eldorado pour les start-up du secteur. La ville peut très bien lancer plusieurs programmes ayant pour objectif le développement d’applications liés à Paris et au Grand Paris. Ce projet pourrait répondre à une double volonté : inciter les jeunes à penser très tôt à l'entrepreneuriat et créer des vocations. L’idée est donc de les motiver pour venir s’installer à Paris, dans des lieux dédiés.
Enfin, le numérique est un levier essentiel de l’attractivité et du développement du Grand Paris. C’est un enjeu de compétitivité, déjà bien compris par d’autres capitales européennes. En 2014, il sera donc temps de mettre le digital au cœur du projet pour Paris… pour les parisiens !