Le territoire de la ville de Paris recouvre, aujourd’hui, deux collectivités territoriales, une commune et un département. La loi du 31 décembre 1982 a conféré un statut particulier à la ville de Paris, à la fois pour des raisons historiques (le pouvoir central se méfie de la légitimité du Maire de la capitale) et pour tenir compte de l’importance démographique de la ville. La ville est divisée en vingt arrondissements et chacun comporte :
- un conseil d’arrondissement (organe délibérant) composé pour un tiers de conseillers de Paris élus dans l’arrondissement et pour deux tiers de conseillers d’arrondissement
- un maire d’arrondissement (organe exécutif) élu parmi les conseillers de Paris de l’arrondissement.
Le conseil d’arrondissement gère les équipements de proximité et constitue une sorte de décentralisation. La loi du 27 février 2002 a renforcé leur rôle en leur donnant notamment la responsabilité de créer de nouveaux organes consultatifs, les conseils de quartiers.
Le Conseil de Paris, comprenant 163 membres, est à la fois l’organe délibérant de la commune (conseil municipal) et du département (conseil général), le maire de Paris constituant l’exécutif de la commune et du conseil général.
Le maire de Paris est élu pour six ans par les conseillers de Paris et parmi ceux-ci. Il bénéficie des mêmes pouvoirs que les autres maires de commune à l’exception des pouvoirs de police. Ils sont exercés par le préfet de police, même si la loi du 29 décembre 1986 a rendu au maire quelques prérogatives (salubrité, maintien de l’ordre dans les foires et marchés, conservation du domaine public de la ville, auxquelles s’ajoutent les bruits de voisinage depuis la loi du 27 février 2002).
Dans les mois qui viennent, nous souhaitons relancer le débat sur le statut de Paris. En effet, avec la création du Grand Paris, nous allons aussi devoir travailler sur l’évolution administrative de la capitale et proposer un nouveau cadre institutionnel.