Le Conseil de Paris vient d’autoriser, en début de semaine, la création d’une aire d’accueil pour les gens du voyage dans le bois de Vincennes. Les maires de six villes voisines du bois de Vincennes vont déposer un référé au tribunal administratif de Paris contre ce projet.
Ils sont effectivement agacés du manque de dialogue de la Ville. Les maires de Saint Maurice, Charenton, Joinville, Maisons-Alfort, Saint-Mandé et Vincennes ont décidé de déposer un recours contre la décision d’implantation d’une aire d’accueil de 0,53 hum dans le bois de Vincennes, sur le parking parisien jouxtant l’hippodrome.
«Le conseil a le culot de parler d’aménagement de parkings, affirme Christian Cambon, alors qu’en vérité Paris ne veut pas d’aire à proximité de ses propres arrondissements mais envoie les gens dans un véritable cul-de-basse-fosse sans proximité d’école, de centres de soins ou sociaux.» Olivier Dosne, le maire de Joinville évoque lui aussi «une décision non objective» et en appelle «à la raison et au tour de table». Tout cela prouve plusieurs choses : tout d’abord, la concertation tant mise en valeur par la majorité parisienne n’est qu’un mirage. Ensuite, nous constatons que malheureusement le Grand Paris est très loin d’être une réalité. Si sur un tel sujet, qui concerne Paris et ses communes limitrophes le débat et l’échange n’existe pas nous ne sommes pas prêts à aborder d’autres sujets communs. Enfin, nous le demandons depuis des années, le vrai sujet est l’avenir du bois de Vincennes dans son ensemble. Il est plus que temps d’avoir un projet global et réfléchir ensemble à son renouveau (Pelouse de Reuilly, Foire du trône, desserte, circulation, attractivité, rénovation de la Cipale…)
Une fois de plus, voilà l’exemple d’un projet mal préparé, idéologique, et bien éloigné des préoccupations des habitants de notre arrondissement et des communes voisines.
Le collège Vincent d’Indy vient de changer d’appellation.

Ensuite, je suis allé dans les rues Taine, Coriolis et Charenton. Là encore, beaucoup d’échanges et de rencontres avec les habitants et les commerçants. Parmi les conversations, une grande impatience sur la rénovation du tunnel Proudhon dont les travaux ont enfin commencé après plus de 10 ans d’attente… J’ai aussi été questionné sur l’évolution du stationnement dans le quartier. En effet, il devient de plus en plus compliqué de se garer. Si les riverains sont les premiers concernés, les commerçants sont aussi consternés par cette situation. En effet, même une halte de quelques minutes devant une boutique est compliquée… Enfin
quelques échanges sur les futures élections municipales dans notre arrondissement et à Paris. Débats toujours plein d’enseignements mais surtout des réflexions de bons sens…


J’ai commencé ma journée sur le terrain, samedi, en rencontrant pendant une heure le président d’une association de commerçants. Si nous avons évoqué ensemble la situation du quartier et son évolution nous avons aussi parlé de la difficulté à faire vivre une association de commerçants. Plusieurs idées ont cependant été évoquées : comment développer l’attractivité d’une rue commerçante et, au-delà, de tout un quartier ? Quelle concertation à mettre en place entre les acteurs locaux ? Comment faire vivre tout au long de l’année cette structure associative de manière innovante… une belle rencontre passionnée avec un président qui s’engage et souhaite participer au développement de tout un quartier.
Ensuite, je me suis rendu dans le quartier des XV/XX, avenue Daumesnil, boulevard Diderot, rue Michel Chasles et rue Parrot. À cette occasion, j’ai rencontré des commerçants et des riverains. Si tous apprécient leur quartier, certains regrettent le manque de dynamisme. Je reste persuadé que depuis quelques années, le Viaduc des Arts, (achevé en 1994) est en train de perdre son attractivité. Il serait temps, en concertation avec les artisans et leur association, de travailler à une réflexion sur l’avenir de ce site et au-delà, sur l’ensemble du quartier notamment avec le Faubourg St Antoine. Au fil de mes rencontres, les riverains m’ont aussi fait part de l’insécurité grandissante. Je m’étais rendu il y a quelques semaines rue de Lyon où des riverains m’avaient
interpellé sur cette question. Malheureusement, rien n’a été fait : aucune intervention de la préfecture et encore moins de la Mairie de Paris et du 12e. Les riverains se sont pourtant plaints à de nombreuses reprises auprès des pouvoirs publics mais aucune prise de contact n’a été réalisée. Même constat chez les résidents et commerçants rencontrés rue Michel Chasles et rue Parrot. Voilà un quartier très agréable dans lequel les incivilités grandissent
quartiers ! Être sur le terrain est une démarche constructive, bien loin de toute agitation politicienne elle-même largement dénoncée par nos concitoyens. Être sur le terrain, enfin, c’est tout simplement vivre avec les habitants du XIIe arrondissement, être à l’écoute, proposer, et très bientôt agir, pour améliorer nos quartiers, notre quotidien mais aussi donner une nouvelle impulsion à notre XIIe arrondissement !