L'Etat et la région ont signé hier un accord historique pour la création de nouvelles lignes de métro et l'amélioration de l'existant
Un «accord historique», mais encore beaucoup de doutes. Hier matin, Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre des Transports, Jean-Paul Huchon,président de l'Ile-de-France (PS) et Maurice Leroy, ministre de la Ville ont présenté le tracé du fameux Grand Paris Express, synthèse des projets de transports franciliens de l'Etat (Grand Paris) et de la Région (Arc Express).
Deux volets pour ce projet qui vise à améliorer les liaisons entre banlieues franciliennes. Le plan de mobilisation, c'est-à-dire de modernisation du réseau existant, est la priorité. En clair, la rénovation des RER C et D, le prolongement d'Eole (RER E) à l'ouest reliant ainsi la gare Saint-Lazare à Mantes-la-Jolie, la multiplication des tramways. L'accord dévoile aussi le tracé d'un supermétro automatique autour de Paris. Une rocade reliant plus de cinquante gares en proche banlieue et les aéroports franciliens devrait voir le jour d'ici 2025. Première étape de ce vaste réseau, le prolongement de la ligne 14 entre Orly et la station-carrefour Saint-Denis Pleyel. Grand Paris Express atteint un coût record de 32,4 milliards d'euros (11,9 milliards pour le plan de modernisation, 20,5 milliards pour le métro automatique). Cet ambitieux projet devrait être financé pour 9 milliards par la région, 9 milliards par l'Etat, 7 par des ressources fiscales (taxe sur les bureaux, location de locaux commerciaux…) Il n'est pas exclu que les Franciliens voient leurs impôts et le tarif des transports augmenter….