Les élections européennes ont déclenchées une avalanche de commentaires et d’analyses. Pour la 1ere fois en France, le Front National avec un score de 25%, remporte ces élections. Un comble pour un parti voulant sortir la France de l’Europe. Mais malheureusement pas étonnant en raison de la situation nationale… Avec 20,3% des voix, l’UMP se place deuxième suivit du Parti Socialiste qui obtient 14,7% des voix (son plus mauvais score depuis sa création), l’Alternative (Modem et UDI) fait presque 10%, EELV est à 8% et le Front de Gauche, 6,6% des suffrages. Pour couronner le tout, l’abstention s’élève à 57%
Nous pouvons en tirer 2 conséquences :
1/ Un message direct au gouvernement en place : les électeurs sont déçus, insatisfaits, mécontents à l’égard de la politique menée, d’absence de résultats et confronté à un amateurisme déconcertant à tous les niveaux (cf l'intervention du Président de la République lundi soir...).
2/ Un message global, qui s’adresse aux partis traditionnels modérés, usant de méthodes anciennes, empêtrés dans des affaires, incapables de se renouveler tant sur le fond que sur la forme.
Je reste pour ma part persuadé que l’Europe est un idéal, une nécessité et une force. Paradoxalement, le drame de cette élections est que nous parlons d’Europe (et encore) qu’au moment des consultations européens alors que c’est notre quotidien !
Dans notre arrondissement, avec 52,8% de votants, le PS arrive en tête (20,9%) suivi de l’UMP (19,1%), des Verts (14,1%), de l’UDI-Modem (12,6%), du FN (9,9%) et du Front de gauche (6,5%). La première leçon de ces élections est, contrairement au niveau national, le FN est en dessous de la barre des 10% (comme lors des élections municipales du mois de mars). Ensuite, PS et UMP, les deux principales forces majeures ont peu séduit les électeurs. Si le PS est légèrement tête, il plafonne à moins de 21%. C’est 16 points de moins par rapport au 1er tour des municipales. Les écologistes se maintiennent ainsi que le Front de Gauche. Ce qui est aussi intéressant est le score des centristes. Avec plus de 12%, il retrouve un niveau « traditionnel » dans notre arrondissement. Cela montre une chose : avec un travail sur le terrain, au cœur de nos quartiers et officiellement investit, un candidat centriste (ou une liste) peut vraiment faire la différence. Et à minima, ce chiffre est la base pour une négociation avec nos partenaires de l’UMP. La présence d’un centre fort dans notre arrondissement est l’une des clés pour nos succès de demain.
A Paris, dans 12eme, comme ailleurs, le centre à toute légitimité à exister. Et dans un contexte de doute, de rejet des politiques et des méthodes existantes, le centre à toute sa place dans nos quartiers. Il est une alternative dans de nombreux arrondissements. Nous devons donc continuer notre engagement, nous organiser, fédérer les énergies, promouvoir nos convictions et démontrer, ensemble, que la ville de Paris, le 12eme, mais aussi la Région Ile de France, ne sont pas des forteresses imprenables.
Plus que jamais, le centre rassemblé au sein de l’UDI prendra toute sa place. C’est la raison pour laquelle, en plus du projet, il faut des hommes et des femmes installés depuis de longues années et œuvrant dans nos quartiers depuis toujours pour être « les visages » de cette alternance. Nous devons mettre également en avant un projet innovant, promouvoir nos valeurs et avoir un comportement ouvert, tolérant et une honnêteté irréprochable. C’est, maintenant, une question de volonté ! Redonnons du sens à la politique !