Une réunion publique de présentation du projet architectural du futur hôtel situé au 295 avenue Daumesnil se tiendra le mardi 27 octobre 2015. Pour mémoire, en 2013, le Conseil de Paris avait adopté le principe de la réalisation d’un hôtel situé au 295, avenue Daumesnil, à proximité de la Porte Dorée..... Déjà évoquée début 2012, cette délibération, approuvée par le conseil d’arrondissement du 12eme avait pour but de vendre une parcelle communale située 295 avenue Daumesnil afin de réaliser un hôtel de catégorie 3/4 étoiles.
Ce qui est d’abord surprenant, c’est le manque de concertation. En effet, même un élu écologiste s’étonnait déjà il y a plus d’un an du manque de transparence et d’information sur ce projet. Ensuite, le projet en lui-même : j’invite les habitants à venir découvrir le 295 avenue Daumesnil… C’est la Cité de l’immigration… La parcelle en question se situe donc entre le musée de la Porte Dorée et le boulevard périphérique. S’il est vrai que la Ville de Paris manque de structures hôtelières, indispensable à l'attractivité de notre capitale, je dois avouer que l’emplacement de cette future construction, vue sur le périphérique parisien, est assez étonnant. Je suis également surpris que les bâtiments de France autorisent une construction moderne qui sera mitoyenne d’un bâtiment historique. Cette délibération et ce choix ne vont donc pas dans le bon sens. C’est encore un mauvais coup porté à ce quartier mais aussi au bois de Vincennes. En effet, la porte Dorée marque le début de ce superbe bois. Il doit être le début de la rénovation complète de ce secteur (pelouse de Reuilly, circulation….). Au lieu de cela, en donnant à des promoteurs l’occasion de créer un hôtel, sous prétexte d’attractivité, de création d’emplois et d’aider les entreprises (venant de leur part, ça se saurait…), la Ville, une fois de plus, confirme son manque de vision globale. Ce projet, mal ficelé et qui ne fait pas l’unanimité au sein de la majorité PS/Vert/FG est en décalage complet avec le quartier.
Enfin, la commission du vieux Paris estime pour sa part «La Commission observe que la très grande proximité spatiale entre ce projet d’hôtel de huit niveaux et le musée de l’histoire de l’immigration d’échelle moyenne, sur laquelle sont réglés les bâtiments construits en périphérie, serait de nature à en modifier la perception. Elle constate que l’implantation de ce nouveau volume viendrait masquer en partie le côté est du musée, dont le caractère moderne très épuré fait contrepoint au décor foisonnant de la façade, sculpté par Alfred Janniot. Elle s’inquiète également de la couleur à venir et du traitement de surface des façades de l’hôtel qui pourraient contredire, en raison d’un contraste trop fort, l’oeuvre d’Albert Laprade et de Léon Jaussely. La Commission demande pour cela que le projet d’hôtel puisse encore évoluer de façon à s’inscrire dans un rapport architectural et urbain avec le Cité de l’immigration mieux équilibré. »