Le journal le Monde annonce aujourd’hui la création de 12 zones touristiques internationales dans Paris. Elles pourront ouvrir le dimanche et le soir juqu’à minuit. Bercy Village, dans notre arrondissement est concerné. C’est un cinglant désaveu pour la Maire de Paris et la Maire du 121eme, toujours opposées à cette ouverture. Ci-dessous, l’article du Monde
« Fin de partie. François Hollande a tranché. Lors d’ultimes arbitrages intervenus en début de semaine, l’exécutif a décidé qu’il y aurait bien douze zones touristiques internationales (ZTI) à Paris, où les commerces pourront ouvrir le dimanche et tous les soirs jusqu’à minuit. Le décret fixant ces ZTI et les critères d’éligibilité a été publié jeudi 24 septembre dans la matinée.
Ces ZTI sont issues du projet de loi adopté laborieusement mais définitivement par le Parlement le 10 juillet, qui augmente de cinq à douze le nombre d’ouvertures les dimanches autorisés dans l’année. Des ZTI, il n’y en aura pas qu’à Paris : Deauville (Calvados), Cannes (Alpes-Maritimes) et Nice sont aussi concernés.
Selon la carte de Paris, validée par le premier ministre, Manuel Valls, mercredi, ces périmètres ont subi quelques retouches après la phase de consultation achevée le 15 septembre. Ainsi les zones englobant les centres commerciaux Italie 2 (13e arrondissement de Paris) et Beaugrenelle (15e), qui avaient suscité de nombreux doutes, tant politiques que syndicaux, sur leur fréquentation internationale, sont conservées.
« J’ai même été maltraitée »
Dans le 15e, une partie de la rue Saint-Charles a été intégrée à la zone Beaugrenelle, comme l’avenue de Wagram dans la zone Maillot-Ternes (17e) En revanche, pour ne pas déséquilibrer le petit commerce local, le boulevard Barbès a été retiré du secteur Montmartre, tout comme la place de la République, sortie de la zone Marais qui a été élargie. En tout, « c’est près de 3 000 points de vente, dont plus de la moitié en surface destinée à l’équipement de la personne, qui vont pouvoir ouvrir alors qu’on était à 400, indique Claude Boulle, président exécutif de l’Union du commerce de centre-ville (UCV). C’est 10 % du commerce parisien et 5 % du territoire de la ville. »
La situation s’était tendue dernièrement. La maire de Paris, Anne Hidalgo, ayant affirmé dans Le Parisien du 4 septembre ne pas avoir « été entendue dans cette affaire par Emmanuel Macron [le ministre de l’économie]. J’ai même été maltraitée. » Elle lui avait adressé une lettre, dans laquelle, elle évoquait ce « fantasme d’une ville entièrement dédiée au consumérisme » et « une méconnaissance du tissu commercial parisien ». Les réunions de concertation « avec Bercy ont été rompues unilatéralement par le cabinet du ministre de l’économie avant l’été », affirme Mathias Vicherat, directeur de cabinet de Mme Hidalgo.
Les réunions de concertation « avec Bercy ont été rompues unilatéralement par le cabinet du ministre de l’économie avant l’été ».
Jeudi dans Le Parisien, M. Macron a répondu sans ménagement : « Si elle avait été en capacité d’ouvrir les commerces le dimanche dans les zones les plus attractives, nous n’aurions pas eu à mener cette réforme. Elle n’a pas souhaité que nous échangions. C’est son choix, ajoute-t-il. Je comprends que les équilibres politiques de la Ville de Paris aient rendu impossible pour sa maire de conduire cette évolution, mais ce n’est pas mon débat », assène-t-il.
Des bribes de pouvoir accordés à Paris
Le président de la République a donc arbitré en faveur de son ministre de l’économie sans un seul regret. Il considère que les débats sur la loi pour la croissance ont été suffisamment longs au Parlement pour permettre aux députés de Paris de se faire entendre. L’Elysée rappelle que Mme Hidalgo a été consultée par Bercy sur les ZTI ainsi que les maires d’arrondissement. Et que certains d’entre eux se sont montrés mieux disposés qu’elle sur des évolutions de l’ouverture dominicale"